Les Blessures du Footballeur
LES BLESSURES DU FOOTBALLEUR.
Voici les blessures que rencontrent le plus souvent le footballeur et les soins d’urgence à administrer sur le terrain avant de laisser les professionnels de la médecine prendre le relai.
PROBLEMES ARTICULAIRES
ENTORSE DE LA CHEVILLE : l’étirement ou la rupture d’un ligament (« cordelette » reliant deux os.) ; Peut avoir plusieurs degrés de gravité
Critères de gravité : gonflement, craquement, « boiterie »
Application de froid
Si la douleur persiste ou si le joueur a du mal à prendre appui, il faut demander son changement immédiat.
Continuer les applications de froid
Surélevez la jambe – éviter l’appui (immobilisation)
Application de compresses alcoolisées ou de synthol.
Compression
Consultation médicale indispensable pour décider de la suite du traitement.
Ne jamais prendre de bain de pied chaud et ne jamais appliquer de pommade chauffante.
TRAUMATISME DU GENOU : soit entorse, soit rupture des ligaments.
Critères de gravité : gonflement, craquement, impotence
Glace
Même protocole que pour l’entorse de la cheville.
PROBLEMES MUSCULAIRES
UNE CRAMPE : contraction brutale du muscle
Etirer le muscle et boire de l’eau en petite quantité.
Pas de glace
UNE « BEQUILLE » : hématome dans le muscle
Le joueur peut continuer le match si pas d’aggravation mais surveillance.
Compression par bandes adéquates bien serrées.
Application répétée (10 à 20mn) de froid.
Eviter l’appui - Elévation du membre.
Ne pas masser.
Lésion musculaire mineure
Il existe différents degrés d’atteinte allant de la contracture à la déchirure totale du muscle.
L’arrêt immédiat est dans tous les cas obligatoire. Continuer à solliciter le muscle
partiellement meurtri conduira inévitablement à une augmentation de la gravité de la lésion
UNE CONTRACTURE : « boule » ressentie dans le muscle : les fibres musculaires sont bloquées les unes contre les autres mais ne sont pas déchirées.
Arrêt : sortir du terrain pour éviter une complication, boire plutôt une boisson énergétique.
Chaud (grâce à un Massage avec une pommade chauffante afin de détendre le muscle.)
Après un ou deux jours de Récupération, Etirer le muscle sans à-coups.
Puis Essayer de trottiner à allure modérée.
Pas de glace
LESIONS ARTICULAIRES GRAVES
UNE ELONGATION : « pointe » dans le muscle
Application répétée (10 à 20mn) de froid (glace) ; poursuivre à raison de 3 fois par
jour pendant 48h.
Arrêt car risque de déchirure.
Eviter l’appui - Elévation du membre.
Compression par bandes adéquates bien serrées
Ne pas masser avec pommade sous peine de complication.
UNE DECHIRURE OU CLAQUAGE ; « coup » de poignard ressenti dans le muscle
Application répétée (10 à 20mn) de froid (Glace) ; poursuivre à raison de 3 fois par jour pendant 48h.
Arrêt du joueur.
Eviter l’appui - Elévation du membre.
Compression par bandes adéquates bien serrées.
Ne pas masser avec pommade sous peine de complication.
N.B. Consulter rapidement un médecin pour finaliser le diagnostique.
Lorsque le diagnostique est définitif, il faut savoir que seule la contracture musculaire sera soignée par chaleur dès le lendemain de l’affection.
AUTRES BLESSURES
UNE CONTUSION SIMPLE
Application de froid sur la zone touchée
Refaire marcher et observer. Si la reprise s’avère difficile, ne pas hésiter à changer.
Insister peut aggraver la blessure.
Au moindre doute : immobilisation sur ou à côté du terrain et appel des urgences
Pas de massage sur un coup ou sur un hématome
UNE SUSPICION DE FRACTURE :Signes : « craquement » entendu, souvent senti par le joueur, déformation du membre, voir fracture ouverte.
Dès constatation, appel des secours pour transfert aux urgences d’un hôpital si membre inférieur
Ne pas manipuler le membre touché
Evacuation du terrain avec immobilisation (civière si nécessaire) ; si déplacement implique mouvement du membre, attendre les secours sur le terrain (arrêt du match).
Ne donner aucun médicament
Si fracture au niveau de l’avant-bras : mettre en place une attelle et évacuation vers l’hôpital.
Tout traumatisme, à n’importe quelle région du corps s’accompagne d’une réaction
inflammatoire qui se caractérise par :
Douleur – Rougeur - Chaleur - OEdème
L’application rapide de « froid » atténue ces 4 manifestations, ainsi il est important d’intervenir immédiatement puis dans les heures qui suivent.
Le contact avec le froid permet de diminuer le diamètre des vaisseaux, ainsi que la douleur.
UNE LUXATION D’UN MEMBRE Epaule, doigt, rotule.
Evacuation du joueur hors du terrain
Immobilisation dans attelle si possible
Pour l’épaule mettre le bras dans une écharpe et le bloquer contre le thorax.
Appel des secours
UNE PLAIE
Désinfection avec un antiseptique (Bétadine, Biseptine, Héxomédine…) voir simplement de l’eau potable.
Application de compresses stériles.
Si la plaie est importante, effectuer une compression
Ne pas utiliser de coton.
UN SAIGNEMENT DE NEZ
Basculer la tête en avant (pencher la tête en arrière amène le blessé à avaler son propre
sang pendant que le saignement continue.)
Se moucher pour évacuer les caillots et compresser la narine avec le pouce et l’index pendant 5mn
Si une fracture est pressentie, emmener le joueur faire des radios.
Possibilité d’utiliser des mèches spéciales (coton hémostatique comme le Coalgan).
Appliquer de l’eau froide sur le front et sur la nuque en complément.
UN TRAUMATISME CRANIEN
Recherche des signes vitaux :
- conscience (interrogatoire du joueur)
- respiration - pouls
Recherche de signes de gravité : vomissement, trouble de la vigilance et troubles moteurs, déformation, ecchymose…
En cas d’urgence vitale, contacter le SAMU.
UN TRAUMATISME DE LA COLONNE VERTEBRALE
Evaluer les risques en observant les premiers signes d'atteinte de la colonne vertébrale :
- En tout premier lieu, les circonstances de l'accident (choc direct, flexion ou torsion
brutale...)
- La douleur ressentie soit au niveau de l'atteinte, soit à distance
- Les douleurs lors de mouvements
- Des fourmillements ou des sensations anormales dans un ou plusieurs membres
- Des troubles de la sensibilité
- Une paralysie totale ou partielle d'un ou plusieurs membres
- Des troubles respiratoires en cas d'atteinte cervicale
Si on suspecte une atteinte de la colonne vertébrale, il est indispensable de ne pas déplacer le blessé (sauf danger immédiat) et d'appeler en urgence les services de secours (SAMU).
Moyen mémotechnique pour se souvenir de la procédure à suivre en cas
* de contracture
CREME
C comme Chaud
R comme Repos
E comme Etirements
M comme Massage
E comme essai…de reprise
« Les blessures du footballeur » Docteur Stéphane CASCUA.
d’entorse :
GREC
G comme Glace
R comme Repos
E comme élévation
C comme compression
*de lésion musculaire grave :
GREC
G comme Glace
R comme Repos
E comme élévation
C comme compression
Retour sur les terrains ….après blessure :
Courbature et contracture : 1 à 5 jours.
Elongation : 4 à 10 jours
Claquage : 3 à 4 semaines.
Déchirure : 4 à 8 semaines.
Rupture/Désinsertion : 2 à 4 mois.
Entorse bénigne : 1 à 2 semaines.
Entorse moyenne : 4 à 5 semaines.
Entorse grave : 8 à 10 semaines.
Utilisation de la bombe de froid :
Interdiction de projeter le gaz sur une plaie ouverte ou sur une muqueuse.
Tenir la bombe à plus de 15cm de la peau pour éviter des brûlures.
Pulvériser par petits jets plutôt que par longue projection.
Utilisation d’un sachet de froid instantané :
Permet de prendre le relais de la bombe afin de garder la zone touchée à une température basse. Appliquer pendant 20mn (pas plus) à raison de trois fois par jour pendant 48h.
Si absence de sachet de froid instantané glaçons regroupés dans un sachet hermétique
Toujours protéger la peau par un linge humide (torchon voire serviette) fixé grâce à une bande
Bibliographie :
- « Les blessures du footballeur » Docteur Stéphane CASCUA.